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Le monde de l'éducation en ébullition
La colère monte dans l'éducation. Après les lycéens l'automne dernier, les étudiants et les professeurs d'université depuis début février, l'IUT se trouve à nouveau bloqué et les professeurs des lycées professionnels contestent la réforme du bac pro en trois ans en refusant de recevoir un inspecteur adjoint de l'éducation. Enfin l'IUFM (institut universitaire de formation des maîtres) organise dès 18 h 30 aujourd'hui une nuit destinée à sensibiliser l'opinion publique. La soirée sera composée de débats et saynètes parodiant la réforme de Xavier Darcos. Réforme qui prévoit la suppression des IUFM et une nouvelle formation des professeurs des écoles et du secondaire.

« Profs mal formés »

Sylvie Clabecq explique les raisons de la colère. Photo FT

Pour protester contre la réforme de Xavier Darcos, l'IUFM a été occupé cette nuit. Interview de Sylvie Clabecq (FSU).


NANTES

Professeure et formatrice, Sylvie Clabecq explique les raisons de la Nuit des IUFM, que la réforme supprime : débats, sketches contre la réforme.

Comment sont formés les professeurs des écoles ?

« Ils ont une formation disciplinaire (français, maths, etc.) et professionnelle (pédagogique). Ils ont une licence (bac +3) et préparent leur concours en candidat libre ou à l'IUFM en un an. Puis passent le concours. S'ils l'ont, ils deviennent professeurs stagiaires et rémunérés. »

Quels sont les atouts de cette formation ?

« Ils sont formés en alternant théorie et pratique. Les stagiaires sont conseillés par les maîtres-formateurs. Ils leur donnent des outils d'analyse de la pratique, proposent les gestes professionnels adaptés, analysent ce qui fait obstacle à la réussite et peut engendrer des difficultés. Le stagiaire a une classe en responsabilité toute l'année un jour par semaine, et deux autres stages. »

Qu'est-ce que vous contestez dans la réforme ?

« C'est la fin du statut de professeur stagiaire. Il ne sera plus rémunéré. L'étudiant, après sa licence, suivra un master en deux ans. (bac +5). En deuxième année, il passera diplôme et concours. S'il échoue au concours, il pourra être recruté comme vacataire. On va vers une précarisation, une attaque de la fonction publique »

Pour les élèves, qu'est-ce-qui change ?

« La réforme ne vise pas l'amélioration de l'enseignempent ni à lutter contre l'échec scolaire. Les futurs enseignants seront moins bien formés. Beaucoup seront en difficulté, mettant les élèves en difficulté. »

Frédéric Testu

Publié dans Revue de presse

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